Mathieu Schmitt
Art & Mondes du travail

week-end 21 • 22 septembre

Mathieu Schmitt
document d'artiste

Né en 1981 à Thionville
vit et travaille à Nice

 

Teaser • restitution Mathieu Schmitt

Artiste en résidence en 2019 : Mathieu Schmitt
dans le cadre du dispositif "Art & Monde du travail" avec l'entreprise SUPRALOG

 

VERNISSAGE • samedi 21 septembre 11h

L’eac. accueille une restitution des travaux réalisés par l'artiste (présentation des travaux, créations produites pendant la durée de la résidence...) au sein de l’entreprise partenaire, Supralog.

11h30 Moment d’échanges et de discussions avec l’artiste Mathieu Schmitt — Philippe Salvan, directeur général de SUPRALOG — Fabienne Grasser-Fulchéri, directrice de l’eac., ainsi que les salariés de l’entreprise.

 

Ce projet artistique est né du dispositif « Art et Mondes du travail » initié par le Ministère de la Culture (et de la Communication en 2015), et dont l'ambition est de favoriser la rencontre entre l’art, principalement les arts visuels, et les mondes du travail, c’est-à-dire l’entreprise considérée au sens large avec tous ses acteurs – de la direction aux salariés.

En 2019, c'est l'artiste Mathieu Schmitt et l'entreprise Supralog qui ont été choisis pour réaliser ce projet dans le département. Mathieu Schmitt réalise une résidence au sein de l'entreprise puis propose une restitution de ses travaux au sein de l'eac.

Issu du terrain local, SUPRALOG est une entreprise basée à Antibes qui conçoit, développe et propose des logiciels métiers, applications et plateformes digitales aux services d'entreprises.

Mathieu Schmitt, diplômé de la Villa Arson, École Nationale Supérieure d'Art de Nice, en 2009, joue de au travers du prisme de l'art, de la technique, du multimédia, et de l'électronique. Un théoricien fournit le point de départ de son travail : Heinz Von Foerster, l'un des pères de la cybernétique. Selon lui, constate Mathieu Schmitt, "les systèmes numériques, qui ne laissent plus aucune place à l'erreur, ont fait leur temps". L'artiste aime décaler le point de vue, il s'active d'ailleurs à se faire déborder par ses œuvres. À cette fin, il met en place des dispositifs permettant à ses sculptures d'acquérir une certaine autonomie. Dès lors, dans sa production, des plantes vertes en pot choisissent elles-même leur niveau de luminosité, elles composent des poèmes ou des tableaux, un monumental Ouija communique avec l'au-delà... Maniant la technique avec humour, l'artiste s'en sert comme d'un vecteur permettant l'interprétation du monde. Dans son œuvre, Mathieu Schmitt met sa maîtrise au service de l'incident, de l'accident, il se met ainsi en quête de vivant.

 

 

Note d’intention de l’artiste Mathieu Schmitt

Artiste plasticien pluridisciplinaire dont la pratique est principalement axée autour de la sculpture et de l’installation, avec une affinité particulière pour les nouvelles technologies, je porte un grand intérêt à ce projet de résidence en entreprise.

Je suis titulaire d’un DNSEP de l’école nationale des beaux-arts de la Villa Arson depuis 2009.

Mon parcours scolaire antérieur est d’ordre plus scientifique: une formation aux techniques des systèmes automatisés (spécialisation BAC.S), au génie des télécommunications et réseaux (DUT) ainsi qu’en systèmes multimédia (Master). 

Durant ces années d’études, de résidences et de vie professionelle, j’ai acquis des techniques de fabrication physique telles le moulage, le modelage, le travail et le traitement des métaux, du bois, des résines, du verre... ainsi que des techniques de fabrications de systèmes électroniques et de programmes informatiques.
J’ai développé pour la production de mes propres pièces une connaissance approfondie des matériaux, de leurs propriétés et des outils et machines électroportatives et stationnaires nécessaires à leurs travail, mais aussi des différents langages informatiques utiles au développement de certaines de ces dernières. C’est donc par un apprentissage scolaire et professionnel concret que j’ai développé une sensibilité particulière aux matériaux et aux techniques nouvelles de conception artistique, telles la programmation informatique, la conception de circuits électroniques et l’intégration de ces systèmes dans des installations.

Si je tiens à participer à cette résidence, c’est parce que je pense qu’elle peut être bénéfique dans les deux sens: confronter les visions et contraintes du monde de l’art à celles du monde professionnel et inversement, nous ouvrir sur de nouvelles perspectives, des façons différentes d’aborder les processus de production.
De plus, SUPRALOG me semble tout indiqué pour un dialogue intéressant avec ma pratique.
Les connaissances, compétences et savoir-faire qui pourront être mis à ma disposition ouvriront de nouvelles portes, débloqueront des perspectives jusqu’alors floues, éclaireront un chemin dans lequel j’évoluais à tâtons.

Je suis aussi persuadé que ces échanges pourront, de leur côté, faire germer de nouvelles idées, donner l’envie d’investir ces systèmes d’une façon autre.