Dispositif "Rouvrir le Monde"
Ministère de la Culture • DRAC PACA

15 • 26 juillet 2024

 

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Été culturel 2024 – DRAC PACA

L’Été culturel est une manifestation à l’initiative du Ministère de la culture et mise en œuvre par la Direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur et les opérateurs nationaux 

 

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Présentation du dispositif "Rouvrir le Monde", Ministère de la Culture, DRAC PACA

Qu'est-ce que l'été culturel ? Lancé en 2020, l'été culturel est une opération nationale du ministère de la Culture visant à soutenir des propositions artistiques et culturelles ayant lieu en juillet et août à la faveur de la sortie du confinement.

Cette opération est essentiellement portée par les services déconcentrés du ministère de la Culture qui soutiennent des projets initiés sur leur territoire par des associations, des établissements publics et des collectivités territoriales.

 

La Direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur décline l’été culturel en résidences d’artistes "Rouvrir le Monde" afin de relier Culture et Loisirs pour tous les enfants, jeunes et adultes pendant l’été, et de proposer aux habitants des démarches participatives artistiques et culturelles menées par des artistes sur leur territoire.

Ainsi les Résidences « Rouvrir le Monde, un été culturel apprenant » #RLM ont pour but d'amplifier les initiatives "Création & Transmission" auprès d’enfants, jeunes et adultes, avec des résidences de 2 semaines dans des structures d’accueil.

 

3 ARTISTES • 3 PROPOSITIONS • 3 LIEUX

 

Tatjana SONJOV — du 15 au 26 juillet

au Jardin d'enfants Les Bengalis, Grasse

Atelier "Les tables ou comment peindre le quotidien"

La résidence Rouvrir le Monde aux Bengalis a permis à l'artiste Tatjana Sonjov de mener sur deux semaines des ateliers auprès de 65 enfants répartis en huit groupes.

Après une séance de présentation de son travail et de verbalisation pour les enfants, le premier atelier pratique consistait en la réalisation de peintures en fruits et légumes, sauces et épices en fin de course, récupérés auprès de producteurs locaux, de parents et après la cantine dans une approche éthique responsable. Les trois ateliers suivants ont consisté en la transmission d’un regard, d’une attention portée aux formes des objets de la table, et de gestes picturaux autour des repas partagés : empreinte directe, contournement, trace en négatif et positif, superposition de traces et papiers différents, matérialité, mélange et variation des couleurs en composant son œuvre sur un espace tantôt commun tantôt individuel. La transmission s’est faite également auprès des quatre éducatrices et huit auxiliaires pour lesquelles l'artiste a réalisé des fiches ateliers afin qu’elles puissent s’en resservir, ainsi que des femmes de service et de cantine, qui par leur mobilisation, ont permis à ce projet de grandir.

Cette résidence s’est passée dans des conditions idéales grâce à l’ouverture d’esprit, la réactivité et l’enthousiasme de la directrice Virginie Basile, qui a permis à Tatjana Sonjov, en plus des ateliers du matin et l’après-midi, de proposer le midi aux enfants des initiations à l’aquarelle et une séance de peinture foulée aux pieds avec des fruits ramassés dans un verger voisin. Les parents ont été invités à participer à cet élan et une quinzaine sont venus assister aux réalisations des enfants.

Concernant sa pratique personnelle, cette résidence a permis à l'artiste d'approfondir sa série Mes Tables et de réaliser une œuvre à la cantine peinte avec les restes des menus, témoin des repas pris avec les enfants. Elle a également pu débuter une nouvelle série d'empreintes de Légo des enfants, Les Constructions, et cousu une soixantaine de tabliers qui ont vocation à être présentés sous forme d'œuvre. L’ensemble de cette résidence a été guidé par une sensation, que l'artiste a souhaité partager : s’il peut y avoir de la beauté dans une nappe tachée, l’empreinte laissée par le vécu quotidien ensemble autour d’une table, c’est ici toute la poésie de l’infra-ordinaire qui s’ouvre, un monde sous nos yeux qui ne demande qu’un regard.

Nombre de personnes touchées par le projet: 65 enfants répartis en 8 groupes.

Retrouvez le travail de Tatjana Sonjov sur
https://tatjanasonjov.com

 

 

Isabelle SORDAGE — du 15 au 26 juillet

au SIVOM de la Tinée, Clans

Atelier son "Autour d’Anémone"

À mi-chemin entre l’œuvre d’art et l’outil pédagogique, la mallette Anémone, conçue par l'artiste Isabelle Sordage, propose diverses expérimentations spécifiques du travail sonore en arts plastiques. Ludique et accessible à tous, la mallette Anémone abrite une multitude d’ateliers. Ses agencements variés permettent d’explorer différentes facettes de l’expérimentation sonore et de l’écoute sensible : mise en espace du son, création de sculptures sonores, jeux entre visuel et sonore. « Dessiner le son », « toucher le son », « voir le son », deviennent des activités simples et naturelles. Certains modules de la mallette offrent également des manipulations plus techniques, telles que des constructions électromécaniques. À travers ces explorations variées, sont peu à peu abordées les subtilités de l’espace plastique et de l’oeuvre d’art. Cette mallette modulaire offre une expérience holistique, où l'art, le son, la technique et la créativité se rencontrent pour stimuler l'imagination et l'apprentissage.

Au cours de l'atelier "Autour d'Anémone", ayant pour support cette mallette, il a été possible de travailler avec des groupes d’enfants d’âges très différents, de trois à onze ans. L'artiste a élaboré des ateliers d'écoute et de construction de modules sonores. Les enfants ont exploré tout le matériel sonore pour amplifier leurs créations. Un travail de dessin visant à prendre conscience des multiples formes de visualisations sonores a également donné naissance à une série de dessins.

Après avoir conçu leur objet, les enfants ont présenté leur projet aux autres enfants, attentifs au vocabulaire et au résultat sensible. Durant 15 jours, le projet a consisté à faire travailler les enfants autour de l'écoute, de la création sonore expérimentale, et du son dans sa dimension plastique. Tous les enfants ont utilisé la mallette Anémone et ses dispositifs expérimentaux et sonores. Cette mallette leur a permis d’écouter des choses nouvelles, de visualiser des sons par un système de projection, de dessiner les sons, de jouer avec des cartes inventées pour créer modules sonores couplés à des jeux d'amplification.

Pour faire suite à ces créations d'objets sonores, et aux dessins d’écoute, une exposition est présentée tout l’été à la Villa les Vallières : « Autour d’Anémone».

Au-delà des moments de sensibilisation et d’ateliers partagés, la situation de résidence a amené Isabelle Sordage à imaginer une série de modules expérimentaux exclusivement dédiés à l’expérience sonore. Une sorte d’abécédaire, dans la série des « soundflowers», chacune offrant une singularité dans les expériences proposées. La première est donc Anémone, avec ses modules spécifiques.

En ramification à ce projet, Isabelle Sordage demandera à des artistes de proposer des expériences spécifiques de leur travail, et de laisser une trace dans les futures mallettes. Concernant Anémone, la première intervention sera celle de l’artiste Dylan Sheridan, résident à la villa les Vallières.

Nombre de personnes touchées par le projet: environ 70 personnes.
8 adultes responsables des centres concernés, Clans, Roussillon, St Sauveur et Valdeblore
(entre 10 et 20 enfants par centre)
10 enfants du stage les Artsgonautes + parents et encadrants visitent l’exposition réalisée à la fin des interventions. L'exposition a été visible tout l’été à Clans, à la Villa les Vallières.

Retrouvez le travail de l'artiste sur
http://isabelle-sordage.fr

 

 

Sandrine ARAKELIAN — du 15 au 26 juillet

à l'Ehpad la Vençoise, Vence

Atelier "Gestes et Volumes"

L'artiste Sandrine Arakelian a souhaité réaliser cette résidence pour transmettre la légitimité et le sens que la création plastique apporte à l'être humain. Elle y a associé sa production artistique à un contenu existentiel dans lequel le soin à sa place.

À l'occasion de l'atelier elle a partagé différents gestes artistiques, en particulier, celui qu'elle travaille actuellement en réalisant des volumes ficelés avec de la laine à partir de tissus usagers.

Transmission de ses gestes :

1) - Fabrication de volumes ficelés à partir de tissus usagers et souples : Récolte de toutes sortes de vêtements, draps, serviettes... pour réaliser des volumes organiques, hybrides proche de la nature et du corps. Ce sont des volumes ficelés d’abord avec de la corde de jute pour en donner une forme puis de la laine. La forme n’est pas définie au préalable mais c’est autour du corps humain. Cela peut-être une partie du corps extérieur / intérieur ou le corps en entier. Ce travail installé met en lumière un amas de lignes colorées, emmêlées ou une ligne lâchée, déroulée. Les tissus ont été réuni par l’Ehpad et ont servi à la fois pour l'atelier avec les résidents ainsi que pour la pratique de l'artiste.

2)- Observation du vivant : À partir de quelques branches d'un bouquet de tournesols, l'artiste a invité les résidents à représenter ce qu'il voyaient en réalisant quelques croquis au crayon gris, un travail épuré qui va à l’essentiel, sans décors. Puis à l’encre bleu cobalt et à l’encre de chine noire, le travail se prolonge avec pour contrainte ces deux couleurs imposées. Un travail sur l’arrière-plan met en avant les fleurs en conservant un aspect minimaliste. Un travail sur le fond à l’eau, aquarellée ou tâchée, impose une part de hasard / un rendu sec opère un  jeu avec les traces de l’outil...

3) - Empreinte de son corps : une ou des parties de mon corps. La main, l’avant bras.
Après avoir déposé leur avant-bras avec leur main sur une feuille, les résidents tracent les contours, le cerne au crayon gris ou au fusain. Afin de questionner la composition, la feuille est tournée à plusieurs reprises et les résidents redessinent à chaque fois le même contour. Faut-il ou pas enchevêtrer /superposer les formes entre elles ? Pour finir, les résidents ont été invités à un travail aux pastels secs appliqués avec les doigts.

4) - Photographie cousue à la main. À partir de photos qui ont été préalablement sélectionnées, les résidents ont été invités à agir dessus avec le geste de la couture à la main - un geste qui offre toutes sortes de possibilités. Le fil peut s’enrouler autour de la photographie jusqu’à cacher totalement l’image et ainsi créer une autre image. Le geste peut être prolifique ou minimaliste. Il n’existe pas de plan anticipé. Il faut agir ou plutôt réagir avec l’image, être en « interaction » avec elle, l’imaginaire, le rêve et tout ce que le fil peut réussir à nous conduire comme possibilité, tout ce qui peut advenir.

La diversité des pratiques artistiques que Sandrine Arakelian a mis en œuvre s'est adaptée à la nécessité intérieure des résidents de l'ehpad.

Petits groupes entre 5 et 10 personnes, femmes et hommes âgés entre 72 et 98 ans

Retrouvez le travail de l'artiste sur
https://www.facebook.com/sandrine.arakelian/?locale=fr_FR