Anne-Valérie Gasc
Machines aveugles

10 juillet • 16 octobre 2022

Vernissage le samedi 09 juillet à 18h

 

Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri, assistée d'Alexandra Deslys

 

Coproduction

Mécènes du Sud Aix-Marseille

 

en partenariat avec

INRIA

 

Les éditions Athom, l'eac. et l’association Mécènes du Sud Aix-Marseille, ont engagé la production d’un ouvrage venant en accompagnement et complément de l’exposition, et soutenu par le Centre National des Arts Plastiques, Paris

Parution prévue en octobre 2022

 

partenariats média

Figaro Madame

Télérama sortir

La Strada Magazine

 

Ni la violence, ni le spectaculaire ne définissent le travail d'Anne-Valérie Gasc. Pourtant c’est bien la notion même de destruction qui en constitue l’enjeu. L’artiste envisage ce processus comme un outil destiné à provoquer une modification de notre perception du réel.

Anne-Valérie Gasc élabore des stratégies précises de démolition (onde de choc, sabotage hydraulique, affaiblissement de structures, embrasement) qui mettent en crise la certitude de nos espaces construits.

Ses œuvres sont autant de dispositifs qui impriment ou filment à l'aveugle, logeant l'avènement de l'art dans ce qui échappe au prévisible et au contrôle.

Ce principe de création traduit chez l’artiste une volonté d’interroger notre époque dont les ambitions sociales et politiques, d’apparence généreuses et modernistes, semblent inévitablement s’effondrer.

L’exposition présente la série Crash Box, expérimentation vidéo qui donne à voir, de manière inédite, des bâtiments démolis par foudroyage depuis un point de vue intérieur, au plus proche des charges explosives. Les images ainsi capturées manifestent, dans le presque rien à voir de l’effondrement, l’échec du projet social porté par cette architecture de la reconstruction.

Son plus récent projet Vitrifications, dont le premier volet fut présenté au centre d’art Les Tanneries en 2019, est basé sur une approche critique d’une forme d’architecture contemporaine spectaculaire conçue par ordinateur et construite en verre.

Faisant écho à cette évanescence, l’artiste réalise en collaboration avec Inria (Institut national de recherche dédié aux sciences du numérique) un dispositif robotisé par lequel le spectateur assiste à la construction d’une ruine.

L’utilisation de micro-billes de verre creuse l’écart entre l’automatisation implacable du robot qui imprime un modèle numérique et la dépose d’une matière non liée, informelle et instable : l’échec de l’édification engendre un paysage de dunes cristallines qui s’effondrent sur elles-mêmes au fur et à mesure de leur élévation.

Enfin, spécialement produite pour l’exposition, l’œuvre Première ligne renvoie aux croix de Saint-André qui soutiennent souvent l'architecture vernaculaire et dont l’explosion de lumière remet en question, ici, le principe de confortement.