24 janvier • 22 mai 2016
Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri, assistée de Claire Spada
Autour de l'exposition, l'Espace de l'Art Concret organise plusieurs rendez-vous : visites guidées, projections et visites parents/enfants.
Dossier de presse (avec lien)
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Exposition en partenariat avec
Agora fm
La Strada Magazine
En écho à la rétrospective consacrée à Gottfried Honegger par le Centre Georges Pompidou, à l’été 2015, l’EAC propose un face-à-face inédit entre une sélection d’œuvres de jeunesse et les dernières productions de l’artiste, disparu le 17 janvier 2016. Ces deux ensembles, pourtant si éloignés dans le temps et dans la forme, offrent un regard en miroir sur un travail à l’évolution surprenante depuis des débuts figuratifs en amateur, jusqu’à une abstraction formelle épurée synthétisant la vision universaliste de l’art d’un des maîtres de l’art concret au XXème siècle.
Des premiers paysages et portraits réalisés dans les années 30 aux récentes silhouettes métalliques évidées, le chemin parcouru par Gottfried Honegger est riche de conquêtes et d’enseignement.
Conquête d’un langage tout d’abord, celui de l’abstraction que l’artiste adopte définitivement vers 1955. Imbrication de formes semblables ou différentes qui font encore écho dans un premier temps au réel (et notamment à la nature) puis adhésion totale au vocabulaire géométrique pour lui-même sous l’influence des premiers artistes concrets zurichois.
À la fin des années 50, Honegger transforme la surface plane du tableau en un lieu d’expérimentation du relief (recouvrement pictural, marouflage d’éléments cartonnés). L’espace devient la préoccupation centrale de l’artiste qui se reconnaît alors plus sculpteur que peintre. Sculptures, biseautages, tableaux-reliefs, tableaux-espaces, artefakts… : tout l’œuvre de Gottfried Honegger est un dialogue permanent entre peinture et sculpture qui interroge sans cesse l’espace de présentation, la fonction du mur et la place du regardeur.La seconde conquête est celle de l’espace.
Fins reliefs métalliques, circulaires ou rectangulaires, les dernières pièces viennent opérer la synthèse parfaite du plan, du volume et de l’espace : l’apaisement par la réconciliation.