07 Décembre 2014 • 08 Mars 2015
Commissariat : Fabienne Grasser-Fulchéri, assistée de Claire Spada
Artistes : Frédéric Bouffandeau, Renaud Jacquier Stajnowicz, Jérémie Setton, Andras Wolsky
Cette exposition rassemble quatre artistes qui travaillent la peinture pour en éprouver les supports, les matières, les motifs, les points de vue ou encore la part du hasard, dans des oeuvres souvent réalisées en série.
Comment peindre aujourd’hui alors que l’on considère souvent cette pratique comme épuisée ?
La matérialité de la peinture et ses limites, les espaces qu'elle peut ouvrir ou au contraire les frontières qu'elle installe sont autant de domaines à explorer. Quelles images naissent de la peinture ? Comment éprouver physiquement et optiquement la peinture ?
Ce sont les questionnements historiques de la peinture et son rapport à la perception qui sont ici convoqués : forme et non-forme, apparition et disparition, recouvrement et effacement, occupation de l'espace et façon de délimitation du vide.
Chez Frédéric Bouffandeau et András Wolsky, le choix d'une matrice -ronde et souple chez le premier ; linéaire et anguleuse chez le deuxième- engendre une interactivité entre l'artiste et son œuvre. Par des jeux de glissements, de superpositions ou de rotations induits ou non par le hasard, ces artistes proposent des compositions dynamiques qui opèrent souvent un passage du plan au volume.
De même les formes peintes de Renaud Jacquier Stajnowicz n'habitent plus seulement la toile mais tout l'espace qui les entoure puisqu'elles relient les 3 plans traditionnels que sont le mur, le sol et le plafond. Les toiles sont posées, imbriquées et invitent au déplacement tout comme le "Square" de Jérémie Setton se dévoile par les modifications de l'incidence de la lumière causées par les déambulations du spectateur.
Il s’agit donc d'explorer la peinture et son rapport à l'espace : révéler la structure, le contenu et le caractère propre d’un espace et d’un lieu. En quittant la planéité le peintre envahit l’espace et fait entrer le spectateur dans la toile pour reconsidérer la situation de la peinture au sein même du lieu où elle se trouve.
Cette exposition est aussi l’occasion de faire découvrir au public le travail d’András Wolsky, artiste hongrois en résidence à l’Espace de l’Art Concret du 01 octobre au 15 novembre 2014.